J’ai mis du temps à écrire depuis la JOCOSO.
J’en avais besoin. Besoin de faire le point. De digérer. Pour avancer. Mieux. Dans la bonne direction.
Deux niveaux pour faire le point :
Au premier niveau, tout s’est très bien passé. Même les éléments étaient avec nous ce jour-là puisqu’une pluie battante et son ami le vent ont œuvré de concert à nous envoyer des visiteurs qui auraient peut-être préféré les joies de la plage en cas de soleil… En conclusion, plus d’une centaine de visiteurs. Petits et grands. Principalement des familles.
Un très bel espace, bien agencé : un coin Exposition » Les solutions de la Transition », un coin Jeux de société, un coin jeunes enfants, un espace de gratuité et des fauteuils cosy invitant à la lecture de bons livres inspirants savamment répartis sur une scène métamorphosée en bibliothèque de la Transition. Et au bar, de délicieux smoothies et gâteaux sucrés et salés faits maison, bios et vegans.
Le public était convaincu, nous étions heureuses à l’organisation (et épuisées). Et à première vue, on peut dire que ce fut un franc succès pour un événement organisé dans un petit village du sud-ouest de la France.
Mais, et c’est là que ma réflexion bouillonne… il y a le second niveau.
Cet événement – la JOCOSO -a eu lieu, certes. Mais…
Quid des « locaux » que nous voulions rencontrer en espérant tisser du lien en surfant sur le thème de la Transition ? Une personne ne faisant pas partie de nos cercles respectifs est venue très tôt et n’est restée que deux minutes… Il a fait un tour très rapide, n’a pas cherché à en savoir plus et est reparti, bravant le vent et la tempête.
Et parmi ceux qui sont venus, ils ont parcouru l’exposition, avant de jouer et de passer un bon moment… C’est bien me direz-vous…
Mais ce qui me chagrine dans le fond, c’est cela : la JOCOSO a-t-elle été utile en termes de TRANSITION ? A-t-elle répondu à l’urgence de la situation à laquelle nous faisons face ? Etait-ce même son but ? Ce fut une super journée, nous nous sommes amusés et avons partagé autour de valeurs qui sont les nôtres mais au-delà de cela, non.
Alors la vraie question est la suivante : qu’est-ce qui m’anime vraiment ? Changer de système. Ultra urgemment.
Et ce genre de manifestation ne sert pas cet objectif.
Je me dois de regarder cette vérité en face pour avancer sur ma route.
Sinon, je perds mon temps.
CQFD.