Je viens de terminer le roman sur lequel je travaille depuis un an et demi. La première version du manuscrit tout du moins.
Un roman, mais pourquoi ? Et pourquoi en parler ici ?
Parce que ce roman est né de mon besoin de faire bouger les lignes. Je suis active sur le terrain, j’agis tous les jours un peu plus au quotidien pour changer les choses et nos paradigmes mais je sentais que ça ne suffisait pas, j’avais besoin de quelque chose d’autre. De viscéral.
Mais qu’est-ce que je peux bien apporter d’autre ? Je me suis posé cette question des centaines de fois. Que sais-je faire ? Que pourrais-je bien faire d’autre pour participer au changement de paradigme dont nous avons tant besoin ? Et l’évidence était là, devant mes yeux, criante. J’aime raconter des histoires, observer le monde et les gens, façonner des personnages… Oui, mais des livres sur l’importance d’agir pour sauvegarder la vie sur Terre, il y en a déjà tant ! Des milliers sont écrits chaque année, par des gens tellement plus talentueux, pourquoi voudrais-je en rajouter un ?
Et puis, faute de réponses, j’ai arrêté de me poser des questions. Mais je n’ai pas abandonné mon idée, j’ai écrit. Et continué à vivre.
Et de fil en aiguille, d’heures en heures, la toile s’est tissée, les personnages sont nés, les mots ont pris vie sur l’écran en face de moi. Jusqu’à ce matin où, heureuse, j’ai vu mes doigts taper le mot FIN sur mon clavier. Une part de moi sait qu’il n’en est rien, que beaucoup d’heures de travail sont encore à venir, mais néanmoins boucler un premier tour de piste, c’est du bonheur que j’embrasse avec joie.
Pourquoi vous raconter tout ça, ici ?
Parce que le monde auquel nous aspirons reste à créer. Ici et maintenant. Il faut tout essayer. Ce que l’on va proposer peut aider ou non, mais si on ne le fait pas, on ne le saura jamais.
Nous n’avons plus le temps. Arrêtons de perdre nos vies en hésitations, boulots contreproductifs ou autres hobbies pollueurs ou destructeurs de biodiversité alors qu’il y a tant à créer de l’autre côté…
Car oui, regardons les choses en face: aujourd’hui, il faut choisir son camp. Il y a ceux qui œuvrent au maintien de la vie, et les autres. Il n’y a pas d’entre deux. Il y a une transition à penser, à l’évidence, mais plus aucune place ne peut être donnée aux compromis.
Nous n’avons plus le temps de nous demander s’il faudrait faire ceci ou cela. Faisons. Agissons, tentons tout ce qu’on peut, mettons notre énergie du côté de la vie et de la société qui rendra son maintien possible. Il n’y a plus à tergiverser.
Alors, tous les jours, au lever, au coucher, tout au long de la journée jusqu’à ce que nous voulions entendre la réponse, posons-nous ces questions : qu’est-ce que je souhaite apporter ? Qu’est-ce que je sais faire ? Et peut-être plus encore, qu’ai-je envie de faire, d’apprendre ou de créer au plus profond de moi pour être en adéquation avec celui que je veux être ?
Demain dépend de l’énergie que l’on mettra tous à répondre individuellement à ces questions.

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