J’ai participé il y a une dizaine de jours à une réunion citoyenne organisée par la CCM locale sur l’état des pistes cyclables locales, leur réfection, leur entretien, la création de nouveaux tracés…
Si l’initiative est à saluer, le décalage entre l’urgence de la situation climatique et les mesures prises pour y parer est ahurissant.
Nous étions une douzaine de citoyens penchés sur des cartes à imaginer les tracés de demain, à râler sur ce qui ne fonctionnait pas bien, à souligner les nids de poules qui pouvaient être dangereux… Bref à discuter d’un sujet qui aurait DÛ prendre en compte l’urgence écologique en cours mais qui n’a jamais mentionné son nom. Les collectivités ont de l’argent à dépenser, alors elles l’allouent à des projets « verts » censés aller dans le bon sens mais c’est à mon goût une pure perte d’argent et surtout de temps.
Lors de quelles occasions prenez-vous votre vélo ? Pour le loisir, le travail, les courses ? Souhaitez-vous plus de magasins de location de vélos, d’endroits pour vous garer…?Telles étaient les questions soumises. Encore une fois, l’idée va dans le bon sens mais…
Lorsque la crise pétrolière prévue se produira, les vélos seront une des seules solutions en place en l’état pour envisager de se déplacer et de se nourrir. Au lieu de dépenser de l’argent sur des tracés basés sur des ENVIES et non des NÉCESSITÉS, ne serait-il pas plus judicieux de repenser la ville, les commerces, les emplois et de dessiner les tracés en fonction de cette nouvelle cartographie de notre localité ? Quid des revêtements desdites pistes ?
Arrêtons de dépenser l’argent comme le feraient des enfants avec leur argent de poche : « On l’a, on le dépense ». Réfléchissons au préalable. Nous n’avons plus beaucoup de temps, utilisons intelligemment.