Serait-ce la saison ? Les élections qui approchent ?
J’assiste à un enchaînement d’exemples d’argent public à dépenser, croyant aller dans le bon sens et prenant part en réalité à un greenwashing sans vergogne au service des entreprises à la cause du problème.
Un projet « vert », dans un petit village. Porté par une association et financé par des deniers publics. Des terrains de tennis vont être recouverts de panneaux solaires. Le projet m’est présenté, fièrement, sincèrement, comme un projet qui va me plaire car allant dans « mon » sens… » (comme si j’avais un « sens »… comme si le reste du monde souhaitait aller dans l’autre sens… A méditer.) Je consulte le document et mon œil est immédiatement attiré par le nom du constructeur choisi pour ce projet : une filiale de Total.
Et là, je ne peux m’empêcher de dire ce que je pense. Que le projet en lui-même va peut-être dans le bon sens mais qu’il n’est pas abouti… Et de dérouler le pedigree de l’heureux élu. Et là, les yeux se lèvent au ciel et le les visages se ferment. « On ne peut plus rien faire dans ce cas là ! Les plus petites entreprises sont trop chères. C’est lui le plus compétitif. » Tu m’étonnes, il peut l’être avec tout ce qu’il détruit de l’autre côté !
C’est là où le bât blesse. Une partie de la population commence à prendre conscience d’une certaine réalité écologique mais elle n’a pas toutes les données en sa possession. Les entreprises à la cause du problème, elles, ont tout en main pour conserver leur pouvoir d’action. Ils ne lâcheront rien.
Et donc, ma conclusion est sans appel : un tel projet, dans ces conditions, devrait rester dans les cartons. L’urgence est ailleurs.
La conclusion de cette discussion sera toute autre. On a besoin de couvrir les terrains. Ce sera tellement bien pour le village, les enfants, les habitants. Et on a l’argent. Autant l’utiliser. Si nous ne le faisons pas, quelqu’un d’autre le fera.
A quand une politique et un engagement cohérents des individus ?